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Jusqu’à la mi-novembre, une cinquantaine de villes de l’Hexagone et d’outre-mer vont accueillir cette caravane revendicative portée par le collectif “Notre santé en hazard”.
L’objectif est clair : peser sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), dont la première lecture devrait survenir à l’Assemblée nationale à cette échéance. Depuis le début du mois le collectif Notre santé a lancé, en effet, un vaste tour de France pour pointer du doigt les difficultés que rencontre usagers et professionnels du secteur pour tenter, c’est la volonté, d’infléchir la trajectoire actuelle qui va, “malheureusement”, vers le moins-disant en la matière.
“Le PLFSS définit les évolutions des dépenses de santé, l’objectif étant surtout de réduire ou de limiter l’augmentation des dépenses de santé, pose Françoise Nay, membre du collectif Notre santé en hazard et organisatrice de l’initiative. Or depuis des années, nous avons des budgets inférieurs aux besoins, voire inférieurs simplement au maintien de l’existant. En particulier à l’hôpital. En parallèle, nous traversons une grave crise du système de santé avec des hôpitaux qui ne peuvent plus assurer la permanence avec la fermeture de companies d’urgence, de maternités comme à Millau ou Saint-Affrique.”
Vu “l’état de la scenario”, le collectif – qui a réussi à fédérer syndicats, partis politiques, mais aussi des représentants des personnels soignants hospitaliers ou des ONG comme médecins du Monde – a ainsi pris son bâton de pèlerin pour un tour de France qui a fait étape à Saint-Affrique ou à Millau. “Doublement des franchises, baisse des remboursements des frais dentaires avec pour corollaire la hausse du tarif des mutuelles, dépassement d’honoraires…” Les motifs d’inquiétudes ne manquent pas et infusent doucement “l’homme de la rue” invité ainsi à se mobiliser autour de la query du PLFSS déposé à l’Assemblée nationale le 27 septembre 2023.
“On fait rarement le lien entre ce qui se passe sur le terrain et le price range, reconnaît Françoise Nay. Il est pourtant majeur. Il faut donc en parler. Que les gens en parlent, et qu’ils se disent : attendez ça ne va pas. On n’a plus de médecins, on ne peut plus aller aux urgences mais on est en practice de réduire le price range de la santé…”
Une prise de conscience pour elle “nécessaire”. “Si on ne fait rien, ça peut être catastrophique comme on a pu le voir en Angleterre ou plus récemment en Espagne.” Porte-parole du Manifeste, affiliation locale qui œuvre pour la défense de l’accès aux soins de proximité, Henri Célié ne dit pas autre selected. “Le gouvernement doit entendre ce mécontentement profond, même si ce mécontentement est encore trop silencieux. Avec ce tour de France, c’est la première fois que l’on s’intéresse au sujet de la Sécu. Ce début de campagne doit peser sur la loi.”
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